31 mai 2008
Faire comme les autres n'est pas pécher.
Ca fait des années qu'on le sait. Le pétrole est une ressource fossile qu'il faudra remplacer un jour ou l'autre. L'équation est très simple. Le pétrole s'est formé par le miracle du temps dans le sous sol terrestre. Des milliers (millions?) d'années ont formé l'or noir qui asservi nos économies et nos sociétés aujourd'hui.
Il y en a une quantité X sur terre, par contre des humains il y en a de plus en plus tous les jours. Et des pays qui veulent du pétrole il y en a de plus en plus tous les jours ! Le schéma est très clair la demande surpasse l'offre largement et de plus en plus. Le prix du pétrole, en toute logique, explose. La spéculation sur le pétrole y contribue aussi, mais pas de spéculation ne changerait pas la tendance.
On peut continuer à se voiler la face, mais je fais partie d'une génération qui connaîtra probablement la FIN du pétrole. Y a t-il une vie après le pétrole ? Sans anticipation, la réponse est clairement non.
Il faut simplement que la terre entière prenne conscience d'une chose qui va bouleverser son futur. Les avions que nous construisons, les bateaux, tout ce qui permet l'échange économique notamment, sont dépendant du pétrole, et seront cloués au sol sans pétrole. Tous les échanges économiques seront chamboulés. On ne pourra plus se payer des produits made in China leur coût de transport sera plus élevé et il sera devenu plus rentable de les produire en France. Toutes les multinationales planchent dans leurs laboratoires de recherche sur des unités de production miniatures capables de produire au plus près du lieu de consommation afin d'éviter trop de transport.
Ce qu'il faut aussi savoir c'est qu'un homme politique a un mandat qui dure plus ou moins 5 ans dans tous les pays du monde. A l'ONU c'est pareil, on n'est jamais membre à vie, et dans toutes les organisations mondiales c'est comme ça que ça fonctionne. De plus, un homme politique pour se faire réélire tâche de satisfaire les intérêts à court terme de ses concitoyens. Ainsi quelles sont les personnes qui vont s'occuper de résoudre ce problème. Personne sinon les citoyens de tous les pays, car il en va de leur survie.
Ce problème en rejoint un autre qui est celui de la recherche aujourd'hui. Les Etats modernes qui se désengagent de plus en plus de l'économie, souhaitent remplir plus que jamais des missions régaliennes seulement, ont délaissé la recherche. Ils s'aperçoivent aujourd'hui que le marché dérégulé peut arriver à de graves excès et les marchés eux mêmes en viennent à demander (un peu) plus de régulation. Mais qui aujourd'hui peut mobiliser assez de chercheurs et de moyens pour plancher sur un problème qui se posera dans quelques dizaines d'années de manière criante. Un pays seul? Une entreprise privée seule? Clairement il faudrait un consortium mondial sur la question, que tous les pays du monde y consacrent chercheurs et moyens. Qu'ils comprennent qu'il s'agit d'un enjeux crucial pour tous. Les échanges économiques ont toujours apporté la paix au monde dans lequel nous vivons. Une rupture brutale de ces échanges pourrait nous mener dans de sombres périodes.
Plus prosaiquement, les pêcheurs français sont en grève car le pétrole leur coûte trop cher. On prévoit de les aider. Maintenant les agriculteurs aussi veulent être aidés... Et les routiers ? Et moi qui vais au travail en voiture ?
Les Etats y sont pour quelque chose dans l'augmentation du cours du pétrole ? Ah bon et bien pourquoi devraient-ils subventionner un produit qui devient un produit de luxe disons le.
Autre chose, vous voulez payer moins d'impôts ? Marre des taxes de toutes parts. OK. Mais n'attendez pas la main de l'Etat dans ce cas là. Il faut savoir ce qu'on veut ! On ne peut pas avoir les prélèvements obligatoires qui baissent tout le temps, et des subventions qui arrivent à gogo.
Dernière chose. Les pécheurs dans leur grève font des barrages, bloquent les raffineries, saccagent des rayons de supermarchés, volent le poisson des hypermarchés. Résultat, le gouvernement se démène et cherche à faire plier Bruxelles pour donner un coup de pouce à nos petits pécheurs adorés. Si ces derniers étaient noirs ou arabes on aurait déclanché l'Etat d'urgence non?
10 mai 2007
26 avril 2007
Petit rappel n°3
Chirac met en chantier son statut pénal
article paru dans "Le Monde" le 7 Juillet 2002
ACQUES CHIRAC a nommé, vendredi 5 juillet, les douze « sages » chargés d'examiner le statut pénal du chef de l'Etat, conformément à ce qu'il avait annoncé pendant sa campagne électorale. Cette commission, présidée par le constitutionnaliste Pierre Avril, est composée d'experts du droit constitutionnel, de magistrats, d'enseignants et d'un avocat. Aucun d'entre eux n'a jamais contesté, jusqu'alors, le principe de l'immunité pénale du chef de l'Etat. Ils devront remettre leurs conclusions, qui seront rendues publiques, avant la fin de l'année et « faire, le cas échéant, des propositions de modification ».
D'autre part, une polémique s'est engagée sur le délai de prescription de l'abus de biens sociaux.
Petit rappel n°2
article du "Monde" du 7 Juillet 2002
a controverse sur la responsabilité pénale du président de la République est née du feuilleton des « affaires ». Dans trois dossiers d'instructions différents, tous liés au financement du RPR dont il était le président, Jacques Chirac a été mis en cause par des juges, sans pouvoir être interrogés par eux. Le 15 avril 1999, le juge Patrick Desmure, chargé de l'enquête sur les rémunérations des cadres du parti gaulliste, s'était déclaré « incompétent » pour instruire sur des « faits susceptibles d'être imputés à M. Chirac à titre personnel ». Le 25 avril 2001, le juge Eric Halphen, chargé de l'enquête sur les HLM de Paris avait fait de même, après la révélation, par Le Monde, du témoignage enregistré avant sa mort (en 1999) par Jean-Claude Méry, collecteur de fonds occultes du RPR, et la déposition accusatoire de François Ciolina, ex-directeur adjoint de l'office HLM ; annulée en 2001, cette procédure a été reprise par le juge Riberolles. Ce dernier, assisté de Marc Brisset-Foucault et de Renaud van Ruymbeke, s'était aussi déclaré « incompétent », le 17 juillet 2001, pour convoquer M. Chirac dans l'enquête sur ses voyages payés en argent liquide.
Petit rappel
Article paru dans "Le Monde" le 1er septembre 2002.
Jacques Chirac jugeait difficile, après avoir refusé tout coup de pouce au smic, de relever la rémunération des membres du gouvernement. Ceux-ci ont alors fait pression sur le premier ministre. Après la réforme votée par le Parlement le 1er août, leur traitement est revalorisé de 70 %
Après la réforme du mode de rémunération des ministres, votée début août, ceux-ci ont obtenu une augmentation de 70 % de leur salaire, qui devrait être effective en septembre. Elle compense largement la suppression des fonds spéciaux, décidée par Lionel Jospin. Les membres du gouvernement y puisaient - légalement - pour s'octroyer des compléments de salaire non imposables. Leurs rémunérations se rapprochent désormais de celles de leurs collègues étrangers. Jacques Chirac s'était, initialement, opposé à cette hausse, la jugeant difficile à faire accepter à l'opinion au moment où il refusait un coup de pouce au smic. Les ministres, avec l'appui du Parlement, ont fait pression pour obtenir gain de cause. M. Jospin avait accepté qu'entre janvier et avril des ministres continuent de bénéficier d'enveloppes.
10 décembre 2006
TPI
Quand demain Monsieur X fera executer des milliers de personnes, et qu'on le déclarera coupable après sa mort, je dirai vive la justice.
Avoir raison trop tôt, c'est souvent avoir tort , mais avoir raison trop tard sert-il à quelque chose?
I-Sarkozy TV
Sarkozy invite toute la rédaction d'I TELE à son ministère pour déjeuner, on a tous payé pour ce superbe déjeuner. Proximité politico-médiatique vous disiez ?
Trouvé sur PointBlog, car le texte a été retiré par son auteur à la demande d'I TELE
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Ce mercredi midi, la rédaction d'I>télé était invitée à manger place Beauvau avec le ministre de l'Intérieur. Un déjeuner off dans la plus pure tradition, bien entendu.R.V. 13 heures... 13h15, arrivée du Ministre de l'Intérieur, souriant, costume gris élégant, chemise bleue ciel, cravate bleue soutenue. Jolie montre au poignet. Le portable est posé sur la table à sa droite. Un bouton-pressoir noir à coté du verre pour sonner les serveurs.
Entrée en matière simple et de bon aloi :
"Ah, vous êtes plus sympas là que lorsque je vous écoute parler de moi à la télé. Vous m'épargnez pas... La petite là (Valentine Lopez du service politique, assise à sa gauche, ndlr) : visage d'ange, mais elle jamais un mot gentil. Que des méchancetés. Elle me loupe jamais.
Le tout, bonhomme, sans cesser de plaisanter, en fixant la directrice Générale de la chaine et le directeur de la rédaction assis en face de lui.Suit le refrain désormais bien connu (Charles Pasqua, l'avais étrenné en 1986 lors des manifs étudiantes) :
"les journalistes de toute façon, vous pouvez pas vous en empécher. La campagne de Ségolène Royal c'est formidable, mon entrée en campagne, c'est nul. C'est sociologique, chez vous : vous êtes 2/3 de gauche, pour 1/3 de droite."
L'entrée vient d'arriver : Coquilles Saint Jacques poëlées. Salade mélangée et volaille émincée pour le Ministre.
Itélé, ce n'est donc pas sa tasse de thé ? Regard vers son conseiller en communication Franck Louvrier :
"Ah! Franck m'a dit de ne pas y aller trop fort, alors... (sourire) Je ne dis pas tout ce que je pense de vous. Je ne veux pas qu'on se fâche. Mais Cécilia, en revanche, elle aime bien I>télé, elle dit que c'est la chaine la plus ouverte, la plus variée. Enfin, il faut reconnaitre que vous avez beaucoup progressé"".
L'entrée en matière épuisée, le rapport de force installé, on passe aux questions politiques. Arrivée du plat de résistance : un filet de bar sur un risotto aux champignons et légumes verts pour nous, une deuxième assiette de crudités et son émincé pour Nicolas Sarkozy (régime, régime...).
Ségolène Royal ? Elle ne l'inquiète pas, même si il s'agace des grâces que lui font les medias.
"Non, elle ne va pas s'effondrer, c'est macho de dire ça. Elle est intelligente, solide, courageuse. Non, elle ne s'effondrera pas. Mais il faut lui opposer les idées. Moi, je serais sur le terrain des idées. Poli, courtois, mais intraitable sur le fond. C'est une femme, mais c'est surtout une responsable politique. Ca fait 20 ans qu'elle est là. Et puis Ségolène Royal, c'est moi qui lui ai ouvert la voie. Si je n'avais pas pris l'UMP comme ça, contre Chirac, vous croyez qu'elle aurait pu bousculer les élephants du PS. Jamais... Maintenant, les français attendent le match. Le match des nouveaux. Ils ne vont pas être décus. Je la sens bien cette campagne. Vous allez voir le sondage IPSOS qui sort cet après midi. Je repasse en tête, j'ai 51% au second tour."
En attendant, il y a débats à l'UMP à partir de samedi. Ca compte ? Il balaie l'affaire d'un revers de main.
"Le moins possible. De toute façon les jeux sont faits. Alliot Marie a perdu 9 points dans le dernier sondageMoi je serais sur une chaise, peut-être même sans cravate. J'écouterais, je répondrais. De ma chaise. Ne pas en faire trop. Et si MAM me reprend sur la discrimination positive, cette fois je répondrais calmement. La première fois (lors de la convention du projet en novembre) j'ai été surpris. C'était une erreur".
Bayrou. "Je n'en parle pas, je ne critique pas. Ses électeurs voteront pour moi au second tour, je ne l'attaquerai pas. Je dis juste qu'il se trompe de chemin".
Le Pen. Il l'aura, un jour il l'aura...
"Mais on ne fait pas reculer Le Pen en étant Ministre de l'Intérieur. Il faut pouvoir agir sur tous les terrains. Redonner espoir dans l'avenir. Redonner espoir. Dans les années 50/60 l'avenir était un espoir. Au creux des années 80/90, il est devenu une peur. Il faut redonner espoir. Le Pen il est là depuis 1983, avec les magouilles de Mitterand... On ne le chasssera pas comme ça... "
Et Jacques Chirac ? Il parait qu'il regarde LCI, lui.
"Oui. Il regarde toute la journée mais on ne parle plus beaucoup de lui. Franchement, je ne voudrais pas être à sa place".
Il revient sur sa gestion de medias. Pas trop, "ca use"... Depuis la rentrée il n'a fait que PPDA, Chabot ("Trois heures, six millions de télespectateurs, vous avez vu ca ? Je suis le seul à faire ça."), Inter une fois, RTL une fois et deux fois Europe 1. "Elkabbach c'est le meilleur. Lui, il travaille. Ca me rassure".
Le dessert arrive. Un flan au pomme, très fin avec sa boule de vanille couronnée d'une chips de pomme. Pour nous... Nicolas Sarkozy se contente d'un bol de fromage blanc avec son coulis de fraise (sans sucre?) et enchaine sur sa vision de l'ecole.
Spectaculaire mémoire. Il connait par coeur, mot après mot le discours prononcé quelques semaines plus tôt sur l'Education. "entre l'uniforme et le jean qui laisse beaucoup trop voir, il y a une marge", dit-il (mais il ne dit pas "string", parce Ségolène Royal l'a déjà fait). Je veux une école sans casquettes vissées sur la tête, sans portables, ou les élèves se lèvent lorsque le prof entre dans la pièce".
Nostalgie ? Non, retour à quelques bonne vieilles valeurs dans un monde qui "change si vite". Les parents attablés acquiessent. Nathalie (Ianetta) demande dans un éclat de rire si il ne veut pas venir chez elle donner quelques leçons à son fils Oscar. Nicolas Sarkozy rigole à son tour.
A cet instant, les assiettes ont disparu. On sert le café avec de joli truffes carrées et du sucre de canne. Sarkozy le guerrier, l'homme dont la jambe droite n'a pas cessé de s'agiter depuis une heure, se laisse - apparemment - aller à l'évocation de quelques souvenirs.
Il raconte les plaisirs simples de son enfance. Les escapades au café avec "son grand père qui l'a élevé", le trajet en métro, le jus d'orange presque rituel de ces sorties magiques, la main dans celle du Docteur Malah. Sarkozy enfant se damnait, dit-il, pour ces moment là. Pour aller au spectacle on reservait quatre mois à l'avance. Ma mère nous achetait des vètements neufs, pour y aller... Des vètement neufs, c'était quelque chose. Attention, hein... On n'était pas pauvres. On était des bourgeois. Ca allait. Mais c'était tout de même quelquechose".
Il parle de sa première emotion de cinéma. "Ben hur". "Avec Charlton Eston, celui de 59, hein, pas l'autre... quand je l'ai vu au Kino, ça faisait quatre ans qu'il était à l'affiche. Quatre ans, aujourd'hui un film ca rester quoi ? Trois semaines à l'affiche?".
Aujourd'hui, il adore les bronzés 3 : "14 millions d'entrées. Il faut pas cracher sur un film parce qu'il a rencontré le public. C'est comme Jonathan Littel et ses "Bienveillantes" (qu'il a lu et apprécié même si certains passages l'ont mis mal à l'aise) : "250.000 exemplaires vendus sans un seul article de presse. Il s'est bien passé quelque chose, non ? On ne peut pas le nier". Et il affirme : "moi j'ai vendu plus de 400.000 exemplaires de "Témoignages". Ca c'est quelquechose, non ?".
Retour à la littérature. Il dit que son livre préféré c'est le "voyage au bout de la nuit" de Celine. Qu'il adore Albert Cohen, et ces quarante pages ou Ariane attend Solal dans "Belle du seigneur". Que l'écrivain ait su se glisser avec une telle précision dans la tête d'une femme l'épate. Il est très sensible à ces quarante pages; C'est "son coté femme", dit-il.
Et le voilà érudit : "C'est un livre que Cohen a écrit en 68, sur les bords du lac de Genèves. en 68... Il devait s'emmerder comme un rat". Il redevient sérieux : "Mais mon préféré de Cohen c'est le "livre à ma mère". Celui là, il l'a écrit en en 59. Et la preface, vous savez : "aux insensés qui pensent que leur mère est immortelle". Ca c'est fort, très fort.
Il est 14.35, retour à la politique. Nicolas Sarkozy confie qu'il ne se voit pas faire ça toute sa vie.
Surprise générale.
"Deux mandats et c'est tout ?", glisse une journaliste. "Et encore, répond le candidat, si ca ne tenait qu'à moi je n'en ferais qu'un. Mais je ne peux pas. Tant d'espoirs reposent sur moi. Des millions de gens comptent sur moi. Je ne peux pas faire ça."
Et après ? "Après j'irai dans le privé, gagner de l'argent. Je suis avocat, je peux réussir là. Mais j'ai aussi des amis qui me confieraient bien la tête d'une grande entreprise privée. L'argent, ça compte. Je n'ai pas de fortune personnelle. Ce qui compte dans la vie, c'est l'amour. De l'argent, c'est pour les siens, pour acheter une maison, un bel appartement. Offrir un appartement à ses enfants... Je ne veux pas être comme Giscard et Raffarin, un ancien le reste de ma vie à me trainer là, à me lamenter sur ce que je ne suis plus".
14.45. Le ministre-président-candidat est reparti avec une franche poignée de main et un petit mot pour chacun. "C'était très sympa", me dit-il en me serrant chaleureusement le coude.
Bien entendu, cher Zbiegnew c'était off. Et oui, Charles, les cuisiners de la Place Beauvau ont le tour de main... Mais on sait maintenant à quoi servent ces rencontrent off... Alors pourquoi se priver de vous le raconter. A moins que vous ne vouliez pas savoir ?